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Insecticides : objectifs, efficacité et qualité

 

La situation actuelle

La connaissance fine des zones humides à partir desquelles les moustiques prolifèrent, la cartographie écologique au 1/5000 des « gîtes » de moustiques (débouchant sur des systèmes d’information géographique), l’observation et la prospection permanentes des sites concernés permettent de limiter les trai-tements au strict nécessaire, de les circonscrire de manière sélective aux zones « productives » et de cibler les moustiques à l’état larvaire.

 

Une approche cohérente

Les traitements justifient l’utilisation d’insecticides similaires dans les pays de l’Union, selon des protocoles différents et selon la spécificité des milieux. Les produits sont soumis à autorisation au niveau national, en attendant de se voir officiellement homologuer au niveau communautaire selon les critères de la directive européenne 98/8/EC, relative à la mise sur le marché des produits biocides. Actuellement, le seul produit utilisé en milieu naturel est un bio-insecticide composé d’une bactérie entomopathogène, le Bti (Bacillus thuringiensis ser. israelensis). Réputé très sélectif, il est décliné sous diffé-rentes formulations (granulés, liquides, tablettes) permettant de l’appliquer dans tous types de gîtes larvaires.

Une palette de produits limitée

Les moyens sont donc :

- très limités en nombre,

- adaptés au fil des ans, grâce à l’expérience acquise, aux espèces de moustiques à contrôler et aux conditions des milieux où elles vivent,

- conformes à la législation et aux réglementations actuellement en vigueur,

- le plus possible, peu dommageables pour l’environ-nement : la plupart des opérateurs publics européens sont engagés dans une démarche-qualité et/ou bénéfi-cient d’une certification ISO 9001, version 2008.

 

Les évolutions en cours

La Directive européenne 98/8/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 février 1998 a édicté de nouvelles règles en matière d’autorisation de mise sur le marché des biocides. Mais bien au-delà, elle a initié un vaste programme de révision biologique, toxicologique et écotoxicologique de centaines de substances actives et de préparations qui les contiennent, présentes sur le marché européen avant le 14 mai 2000.

Depuis sa mise en œuvre, nombre de produits, parmi lesquels les organophosphorés (téméphos, malathin, fénitrothion), se sont vu retirés du marché, en l’absence d’un soutien par leurs fabricants respectifs. Cette évolution, inéluctable en raison des exigences de plus en plus vives à l’endroit de la santé humaine et de l’environnement, intervient, de fait, en l’absence de solutions alternatives efficaces. Les opérateurs sont ainsi confrontés à la paupérisation des moyens de lutte, intervenant dans un contexte de plus en plus préoccupant. L’introduction d’espèces d’origine tropicale, vecteurs potentiels d’arboviroses, coïncide avec l’émer-gence ou la réémergence des maladies transmises par les vecteurs et la recrudescence possible de phénomènes de résis-tance, en particulier chez les espèces de moustiques inféodées aux milieux urbains.

Une des problématiques réside, actuellement, dans l’absence d’identification de catégories d’emploi des biocides à usage de la démoustication et de la lutte antivectorielle (LAV). Ainsi est-il crucial, à l’avenir, de bien identifier ces usages et d’y inscrire certaines substances actives et formulations spécifiquement dédiées. En effet, il apparaît que c’est, notamment, l’usage précis et ciblé et la manière d’appliquer ces produits qui sont à même de garantir le minimum d’impact, tant pour la santé qu’envers l’environnement.

 

 
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